• Le retour de l'ombre (2)

    Chapitre 2: 

     

     

    Le repas se termina et Ron et Hermione, préfet en chef cette année, escortèrent les Griffondors vers leur tour, Harry partageait son dortoir avec Dean, Seamus et Neville. Les trois garçons traînèrent dans la salle commune, Ron et Hermione allèrent dans leurs chambres pour « dormir » et Harry, prétextant une soudaine fatigue monta et ferma les rideaux de son lit, faisant croire qu’il dormait avant de prendre le mot de Rogue et de sortir discrètement, évitant les questions de ses camarades. Il prit le chemin des cachots et fut arrêté par Rusard.

    - Alors monsieur Potter, on bafoue le règlement dés le premier soir ? Suivez moi, le professeur Rogue se fera un plaisir d’entendre se que vous avez à dire.

     Harry s’apprêta à montrer le mot mais Rusard le coupa

    -Silence, vous en parlerez avec le professeur.

     Il était trop fatigué pour lutter, il suivit donc le concierge. Arrivé devant la porte des cachots, Rusard toqua avec un sourire malsain peint sur le visage. C’est Lucius Malfoy qui ouvrit la porte, il haussa un sourcil aristocratique devant le vieil homme qui avait perdu son attitude hautaine devant le noble qui ne portait pas les crakmols dans son cœur.

    - Nous vous attendions Monsieur Potter. Vous n’avez pas montré le mot de Severus au concierge ?

     L’adolescent s’apprêtait à répondre mais le vieil homme lui coupa la parole

    - Non. Il ne m’a rien montré ce sale gosse !

    - Ce n’est pas à vous que je parlais. Monsieur Potter ?

    - Il n’a pas voulu le voir. Il m’a empêché de parler me menaçant d’une sanction de la part du professeur Rogue.

    - Vous savez déjà que ce ne sera pas le cas monsieur Potter. Rusard, vous n’avez rien à faire ?

     Lucius n’attendit évidemment pas la réponse, il fit entrer Harry et referma la porte avec un dernier regard méprisant à l’adresse de Rusard. Les cachots étaient toujours aussi froids, contrairement à ce qu’il croyait, Rogue n’était pas là, il suivit Lucius vers une arrière salle, le bureau professoral, le noble tire sur un livre de la bibliothèque qui se trouvait à côté du meuble en bois et un passage secret s’ouvrit. Ils s’engouffrèrent dans un couloir qui menait à un salon où Draco et Severus discutaient. Harry entendit juste « mauvais pressentiment » avant que les deux hommes ne s’arrêtent de parler et que le professeur de potion n’aille justement saisir quelques fioles qu’il avait mit de côté.

    - Prenez Potter. Potions de cicatrisations, de régénération sanguine et d’anti-brûlure. Ne vous inquiétez pas, c’est moi qui les ais faites. Ce ne sont pas vos échecs des années précédentes.

    Harry avait envi de surprendre son professeur de potion, hors de question qu’il repasse une année avec ce prof sur le dos alors que Malfoy était là aussi. A deux contre un il s’en sortirait jamais  alors autant leur prouver que la guerre l'avait fais murir et qu'il n'était pas un petit gamin prétentieux et immature. Il répondit donc :

    - Oui si je mourrais empoisonné on vous suspecterai immédiatement. D’autant que Rusard sait que je suis là.

    Le jeune homme se félicita d’avoir répondu calmement sur le ton de la plaisanterie lorsqu’il vit une lueur d’amusement passer dans les yeux de son professeur et un léger sourire sur les lèvres des deux Malfoy. Il débouchonna les fioles et avala leur contenu en grimaçant.

    - Si je puis me permettre Severus (commença Lucius), un baume local sur les lacérations ne ferait pas de mal. Ainsi qu’une potion de nutrition si tu veux mon avis.

    Harry dégluti. Il n’aurai jamais le courage de l’étaler lui-même, de plus le fait que Malfoy senior soit au courant le gênait, lui qui ne voulait pas que l’affaire s’ébruite…

    Draco suivait presque le raisonnement de son ancienne Némésis.

    - Ne t’en fais pas Potty, on l’étalera nous.

     Le sauveur hocha la tête et Severus empreinta le passage afin de chercher les décoctions.

    - Retourne au dortoir surveillez les Serpentards Draco. Tu n’auras qu’à dire que dans ma grande bonté j’ai écourté ta retenue.

    Le préfet ricana et s’en alla, laissant seul le grand blond et le petit Griffondor.

    - J’ai dit à l’infirmière que Severus se chargeai de vous guérir, ça vous évitera une semaine coincé à l’infirmerie. Ceci dit, Mac Gonagall est au courant et si on n’apprend pas comment ces plaies sont arrivées c’est elle qui s’en chargera, à l’infirmerie évidemment.

    - Odieux chantage de Serpentards.

    - Evidemment monsieur Potter. Rendez-vous bien compte que Severus est un Poufsouffle à côté de moi.

     Et c’est bien sûr le moment que choisi le dit Poufsouffle pour revenir.

    - Un Poufsouffle ?  Lucius les doloris ont dut sérieusement endommager son cerveau.

    - Veux-tu que nous reparlions de ton fléau Potter et Black ?

    - Et qu’aurais tu fais à ma place ?

    - Je les aurais ridiculisé et aurais fait de leurs années à Poudlard un enfer mon cher.

    - Pff.

    - Jolie répartit.

    S’en fut de trop. Harry éclata de rire ce qui lui apporta les regards noirs des deux Serpentards où transparaissait tout de même une lueur amusé chez le blond. Lucius saisit un pot que le potionniste venais de ramener

    - Otez votre haut monsieur Potter et profitez en pour m’expliquer ce qui vous ais arrivé.

    Le rouge et or soupira  mais s’exécuta. Il s’assit sur un banc et ses deux professeurs s’assirent à leur tour. Lucius devant lui à califourchon sur le banc en bois et Severus à l’arrière. Les deux débouchonèrent les crèmes. Le blond observa les blessures sur le torse du plus jeune en levant un sourcil dubitatif. Severus prit la parole avant qu'Harry n'est put commencer son explication

    - Potter, savez vous ce qui a été gravé dans votre dos ?

    Harry secoua négativement la tête en grimaçant alors que l’aristocrate faisait pénétrer la crème sur les  coupures profondes qui laceraient sa poitrine.

    - Voulez vous le savoir ? Avec un peut de chance la potion anti-brûlure suffira à les faire partir.

    - Non je veux savoir. Je n’ai pas encore eut le temps de Aie. De regarder.

    - Il est marqué « Gay ».

    Harry retint sa respiration, attendant les moqueries du blond et les sarcasmes du brun mais rien ne vint, les deux hommes continuèrent à guérir le plus jeune sans un mot. Lorsqu’ils eurent fini, Harry remis en vitesse son haut et ne releva pas la tête. Lucius soupira.

    - C’est vrai?

    Maintenant que la douleur refluait, la honte et la colère s'immisçaient dans le cœur du plus jeune, la verve naturelle du Griffondor revint donc a la charge, il releva la tête et répondit agressivement

    - Cela poserait-il un quelconque problème à monseigneur Malfoy? Vous ne changerez jamais, toujours un sang-pur étroit d'esprit!

    Severus renifla et partit dans une envolée de cape. Lucius le regarda de haut avant de sortir il déclara froidement

    - Je ne vous montre pas la sortie Potter, je vous conseille de vite retrouver votre dortoir. Et évidemment je ne souffrirai d’aucun retard demain.

    Harry se retrouva seul, s'était loupé pour la bonne impression... Il sortit et regagna discrètement son dortoir. Les autres garçons ronflaient déjà. Il mit son pyjama et se coucha en observant son emploi du temps. En effet, le lendemain il commençait avec deux heures de DCFM suivit de… Deux heures de potion. « Je sent que les Griffondors ne vont pas aimer le lundi cette année. » et il s’endormit. Le lendemain, il se réveilla dans l’effervescence de ses camarades de classe.

    - Putain Harry bouge. On a loupé le p’tit dej. On a Malfoy dans dix minutes avec les Serpentards !

    Et ce fut la débandade pour lui, il prit ses affaires de potion et de DCFM, s’habilla à la va-vite et les quatre Griffondors arrivèrent in extremis en courant devant leur salle de cour sous l’œil mauvais de leur professeur. Harry fut le dernier à rentrer, le blond passa juste derrière lui et renifla un « pitoyable » en voyant la tenu débraillé du jeune à lunette sous les ricanements des Serpentards.

    - Silence. J’ose espérer qu’au bout de six ans d’instruction à Poudlard vous connaissez le règlement. Je ne m’y attarderai donc pas. Les cours de cette classe seront différents des Serdaigles et des Blaireaux, non,  des Poufsouffles. Etant donné que la moitié d’entre vous est de Griffondor, il y aura plus de pratique que de théorie. Je mettrais en place des sessions d’avance pour les Serpentards s’ils ont besoin de la théorie avant le cours.

    Hermione tiqua à cette phrase.

    - Mais monsieur...

    - Ne savez-vous donc pas levez la main et attendre que l’on vous interroge miss ?

    Hermione se rendit compte qu’en effet, elle avait oublier de demander la permission avant de parler, elle baissa la tête et rougis en levant la main sous les pouffements et les chuchotements des lions un élève se permit même de dire « même Hermione ne le respecte pas » à mi-voix. Les rouges et ors papotants entre eux, ne remarquèrent pas les yeux de Malfoy père changer durant quelques secondes. Seuls les Serpentards et Harry le virent. En effet, ses yeux étaient brièvement devenu ceux d’un serpents, la pupille s’était fendue et le blanc s’était coloré en jaune ambrée. Comme il sied à un Malfoy, le blond reprit vite contenance et saisit sa baguette afin de lancer un sort de silence à tous les bavards.

    - Je ne lèverai ce sort qu’à la fin du cours. Le dit cours sera aussi barbant qu’il m’est possible de le rendre. Prenez vos plumes, j'invoque la leçon au tableau. Vous recopiez, vous vous entraînerez ailleurs que dans ma salle et lundi prochain il y a contrôle sur ce chapitre et les bases de l’année dernières. Miss Granger vous viendrez me parler à la fin de l’heure. Par pitié Monsieur Potter cessez de me fixer et habillez vous convenablement. (cette remarque fit évidemment rire les Serpentards) Silence.

    Et le calme revint. Les élèves passèrent les deux heures à gratter sur leurs parchemins. La sonnerie retentit et ces derniers se précipitèrent vers la porte. Porte qui resta close, les Griffondors qui avaient étés les premiers à se lever se retournèrent en lançant des regards d’incompréhension au prof qui murmura d’une voix suave et dangereuse qui les fit tous frissonner, même les Serpentards

    - Je ne sais trop où vous avez étés éduqués, très certainement chez les veracrasses, mais ce n’est pas la sonnerie qui définit la fin du cours mais le professeur. JE donne l’autorisation de quitter ou non la salle. Pas vous. Tous, assis à vos bureaux.

    Il y eut des tentatives de hurlements de haine mais les sorts de silences étaient tous encore actifs, pour faire régner le calme, le prof susurra

    - Evidemment si vous arrivez en retard en potion vous vous arrangerez avec le professeur Rogue.

    Ce qui eut pour effet de calmer tout le monde, tous se réinstallèrent et Lucius ôta les Silencio

    - Maintenant vous pouvez y aller. Miss Granger, vous reviendrez à midi pour parler. Je serai dans cette salle.

    Elle hocha la tête et sortit, Rogue fut d’une humeur exécrable à cause de leur retard et les points sautèrent facilement pour les Griffondors. A la fin des deux heures, tous les élèves se dirigèrent vers la salle de banquet en maudissant les « sals mangemorts » sauf Hermione et Harry qui remontèrent vers les salles de DCFM, Harry raconta à la jeune femme ce qu'il avait vu lorsque Malfoy sénior s'était énervé. La lionne laissa tomber l'injustice des cours à l'avance, se concentrant sur le cas magique. Ils toquèrent et entrèrent.

    - Bien il y avait donc un problème miss Granger ?

    - Non aucun monsieur, ma question a évolué depuis tout à l’heure.

    Le blond haussa un sourcil amusé 

    - A oui ?

    - Qu’êtes vous ?

    Un court silence accueillit sa question, Lucius Malfoy perdit instantanément toute trace d'amusement.

    - Au moins ça a le mérite d’être claire, ma réponse le sera tout autant, quoi que vous ayez put ou cru voire, vous vous êtes trompé et lourdement. Je vous déconseille fortement de chercher à deviner et si je puis au contraire vous donner un conseille, il est : mêlez vous de vos affaires.

    - Monsieur ce n’est pas contre vous mais…

    - Ce n’est pas contre moi ? Je m’en doute miss mais je ne vois pas pourquoi lorsque je demande quelque chose on me rit au nez ou (il se tourna vers Harry) on se permet de se vexer sans raison et lorsque c’est une Griffy je suis obliger de répondre. Allez voire ailleurs s’il ni a pas des affaires qui ne vous concernent absolument pas dans lesquels fourrer votre nez fouineur. Au déplaisir.

    Et il les planta là. Ce qu’ils n’avaient pas vu c’est le fils du cauchemar blond caché dans un recoin sombre. Ce dernier sortit et les interpella.

    - Vous ne devriez pas provoquer mon père ainsi. Vous ne voulez pas savoir ce que nous sommes.

    Harry compris que s’ils voulaient avoir des renseignements, ils devraient les chercher chez le plus jeune Malfoy.

    - Explique nous Malfoy. On sait garder les secrets tu sais et…

    - Pff évidemment je vais faire confiance à Potty, Weasel et la… Bref. Vous ne devriez pas traîner dans les couloirs. Père pourrait revenir. Une dernière chose, mieux vaut rester dans les bonnes grâces de la famille Malfoy, comme vous vous en êtes rendu compte ces dernières années, on peut vous pourrir la vie, par contre nous savons aussi être des amis loyaux et l’affection d’un Malfoy peut toujours servir, croyez-moi.

    Harry et Hermione se regardèrent et le jeune homme dit

    - C’est une proposition ?

    - La proposition je te l’avais faites le premier jour de la rentré lorsque nous étions en 1ére année, tu l’as refusé.

    Le Griffondor revit toute sa scolarité devant ses yeux, tout ces coups bas et ces moqueries étaient les vengeances d’un jeune homme ridiculisé ? Mais tout s’expliquait en fait. Hermione décida que c’en était assez, elle prit le Serpentards dans ses bras dans une impulsion irréfléchis. Lorsqu’elle le relâcha, elle eut droit au regard le plus abasourdit qu’elle eut jamais vu. Le pauvre n’en revenait pas

    - Attends, il s’est passé quoi là ?

    La main tendue de Harry lui fit comprendre que pour la première fois de sa scolarité, il pourrait passer l’année sans guéguerre puérile et qu’il pourrait peut-être traîner avec autre chose que Crabe et Goyle pendant que Pansy et Blaize s’isolaient amoureusement. De plus, ce n'était pas une année à côtoyer le stress pour lui avec sa nouvelle constitution. Il saisit la main du sauveur et la serra en souriant, un sourire réel, loin du masque malfoyen habituel. Les trois se mirent en route ensemble vers le repas, Harry avait déjà sauté le petit déjeuner, hors de question de ne pas avoir de déjeuner. Le silence se fit lorsqu’ils entrèrent dans la grande salle dans un éclat de rire d’Hermione un grand sourire de Harry qui venait de raconter une blague et un rictus amusé de Draco. Ils se séparèrent et le prince Serpentard expliqua à sa clique que la guerre serpent-lion prenait un tournant. Personne ne trouva rien à redire à la situation.


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