• Le retour de l'ombre (5)

    Chapitre 5:

     

     

     

    Le préfet hocha la tête et s’adossa nonchalamment au mur pendant que ses amis partaient, le laissant seul avec le rouquin. Il lui fit un léger signe de tête interrogatif et Ron débuta.

     

    -          Je sais pas trop par où commencer. Tu sais, faut pas m’en vouloir mais t’as passé tellement de temps à nous pourrir la vie que je peux pas te pardonner juste parce que tu viens nous faire les yeux doux

     

    Draco haussa un sourcil

     

    -          Nan c’est pas ce que je voulais dire, mais t’as compris le principe. On sait pas trop pourquoi mais t’as changé hyper brusquement avec Harry et Hermione et moi je l’ai pas supporté.

     

    -          Je ne t’ai pas volé ta place Weasley. Ils ont juste découvert deux ou trois trucs sur mon père et moi que tu n’es pas prêt à entendre crois moi.

     

    Draco se redressa et tendis la main au roux avec un air impassible sur le visage. Ron le regarda, il ne savait trop comment réagir, lorsque le blond haussa un sourcil, il lui serra la main et put voire le premier vrai sourire de Malfoy sur son visage.

     

    -          J’espère que ça durera. Tu veux bien dire aux deux autres que je les attends ce soir après le repas pour leur parler. J’ai plus le temps là du coup. Et pour te mettre dans la confidence… Je vais en parler avec eux et mon père. Ok ?

     

    Il hocha rapidement la tête alors que le blond s’éloignait vers les salles de botanique. Il rejoint ses deux meilleurs amis et leur raconta tout. Harry soupira

     

    -          Le problème c’est qu’on sait pas si tu tiendras ta langue. Bien sûr t’es digne de confiance. On n’en doute pas mais c’est… Dangereux pour les Malfoy si quelqu’un l’apprends.

     

    Ron resta dubitatif

     

    -          Comme avec Lupin ?

     

    Hermione sourit

     

    -          La comparaison est parfaite Ron. C’est le même genre de secret.

     

    -          Ok je comprends.

     

    Le soir venu, Hermione et Harry sortirent de leurs tour et rejoinrent Draco qui les attendait dans le couloir.

     

    -          Allez cherchez Weasley. Père veut bien le mettre dans la confidence. De toute façon il l’apprendra un jour ou l’autre.

     

    Hermione partit en courant rejoindre sa chambre de préfet et ils revinrent vite. Draco eut un rictus amusé

     

    -          C’est sur qu’accoutré ainsi, père ne vas pas regretter…

     

    -          Ben quoi ? ça va j’ai au moins enfiler une robe.

     

    Ron étais complètement décoiffé, et sous sa robe de sorcier, on voyait un pantalon à carreau rouge et il avait des chaussons de nuit rembourrés. Les quatre adolescents se dirigèrent vers les salles de DCFM, les seules salles capables de supporter les possibles dégénérations de la situation si un nâga venait à perdre le contrôle. Devant la salle, Draco s’arrêta et se tourna vers Ron

     

    -          Mon père est transformé. Ne hurle pas.

     

    -          Dis moi que vous n’êtes pas des araignées ou je ne sais quoi !

     

    Le blond sourit

     

    -          Définit « je ne sais quoi ».

     

    Et il ouvrit magistralement la porte sous le regard effrayé de Ron. La salle était vide, ils entrèrent et lorsqu‘ils furent au milieu de cette salle ils s’arrêtèrent. Ron se retourna et hurla de façon tout a fais… féminine en voyant un homme mi-serpent qui fermais la porte derrière eux. Lucius parla de sa voix sifflante

     

    -          Heureusement que j’ai pensé à apposer un sort de silence… Tant de virilité dans une même pièce aurait put rameuté tout le château. Draco, Albus a négocié au ministère. Fudge accepte de revoir le programme s’il peut rencontrer un nâga qui lui prouverai que les sorciers n’ont en effet rien à craindre de nous.

     

    -          Mais père, il nous enfermera dés qu’il saura ! On est des monstres pour eux.

     

    -          C’est ce que je pense aussi. C’est pour ça que j’ai envoyé un message à la reine. Lorsque j’aurai son approbation et peut être sa protection, je me dévoilerai à Poudlard.

     

    Harry n’en croyait pas ses oreilles. Reine ? Ça sous entends peuple ça… et comment ça se dévoiler à Poudlard ?

     

    -          Mais et les élèves ? On est peut être pas grand-chose mais on a quand même fais la guerre et les septièmes années connaissent de bon sort. Y compris les impardonnables.

     

    Draco fit la déclaration qui fit ouvrir les yeux à tout les non nâgas

     

    -          Mon père et moi, une fois transformés ne souffrons plus des sorts basiques. Seulement quelques sortilèges d’exécutions et de tortures prennent effet sur nous et à part Dumbledor, rare sont les sorciers qui les connaissent.

     

    Lucius reprit alors que les trois Griffondors s’installaient sur les tables pour écouter le patriarche Malfoy.

     

    -          La civilisation nâga est méconnu de la plus part des sorciers. Nous sommes plusieurs milliers dans le monde magiques, la forme humaine n’est pas naturelle pour nous mais nous avons apprit à la prendre pour survivre. Dans certaines régions reculées, nous avons creusés le sol et construits des villes souterraines, dans la chaleur des entrailles de la Terre. Notre population, loin d’être sauvage sans humanités ni culture comme le dit votre le livre de DCFM est organisé en caste. Et chaque ville a un chef qui se doit de répondre de ses actions à la reine s’il y a tension.

     

    Hermione réfléchissais à toute vitesse. C’était tellement loin de se qu’elle savait des nâgas…

     

    -          Quelles sont les castes professeurs ?

     

    -          Il y en a beaucoup, elles sont définies après un test d’entrée à l’âge adulte, lorsque le jeune serpent reçoit son héritage magique. Notre race prédéfinit aussi un petit peu dans quelle caste nous serons. Un petit serpent venimeux tel que Draco ne pourra jamais être guerrier. Par contre il a merveilleusement réussi le test de chamane. Moi je suis un garde des temples, une sorte d’élite dans l’armée mais je suis trop proche de la reine pour être obligé de travailler. De plus j’ai une vie chez les humains que je ne peux abandonner. Les grandes castes sont les chamanes, les guerriers, les gardes de temple, les nobles et les chasseurs. Les nobles se charge du bon déroulement de la vie des nâgas dans les cités.

     

    Hermione resta plongé dans ses pensées. Harry s’apprêtait à prendre la parole lorsque la cheminée s’alluma, au lieu de la teinte verte habituelle, le feu était rouge sang. Lucius se plaça devant les humains lorsque trois nâgas sortirent de l’âtre. Le blond qui s’était tendu et préparé au combat, se rasséréna lorsque les deux plus gros serpents se décalèrent afin de laisser passer un plus petit, ou plutôt une plus petite. Elle était longue et très fine, ses écailles étaient magnifiques et dorées et alors que Lucius et les deux nâgas à peine arrivés n’avaient pas de vraies écailles sur le torse, elle en était recouverte et un voile blanc protégeait sa poitrine. Un diadème rose pale était délicatement posé sur ses cheveux châtain remontés en une coiffure compliquée saupoudré d’or. Elle prit la parole en fourchelangue, sa voix était douce et chantante.

     

    -          Je suis venue dés que j’ai pris connaissance de ton message Lucius. Il est temps que le monde sorcier prenne connaissance de notre civilisation. Nous partirons rejoindre ton ministre ensemble.

     

    -          Votre altesse (il courba l’échine et s’inclina) il faudrait demander au directeur de l’école de descendre vous rencontrer.

     

    -          Nous sommes dans une école ?

     

    -          Oui, trois élèves humains sont avec moi, ainsi que mon fils.

     

    Elle glissa gracieusement, Lucius se décala légèrement sur le côté afin de la laisser passée. Les adolescents étaient descendus des tables dés que le réseau de cheminette s était activé. Ils s'étaient ensuite tous les quatre collés les uns aux autres et Draco avait vraiment l’air mal à l’aise.

     

    -          Ha oui, ton fils est le dernier chamane ayant réussi le test. (Draco s’inclina devant la reine, son souffle était erratique, il paniquait à nouveau. Elle posa doucement sa main sur la joue du jeune blond) transforme toi jeune serpent.

     

    Ce qu’il fit. Contrairement à la transformation du matin, celle-ci fut douce, gracieuse comme celle de Lucius. Et nous comprenions que la reine débloquait le lien entre l’humain et le serpent en lui.

     

    -          Merci ma reine.

     

    Elle lui sourit et se tourna vers les trois Griffondors

     

    -          Et ce sont des sorciers je suppose.

     

    Harry pris la parole en fourchelangue.

     

    -          Oui votre altesse, nous sommes trois sorciers de cette école de sorcellerie.

     

    -          Tu parles fourchelangue ? Etonnant. Etes-vous nombreux à comprendre notre langue ?

     

    -          Non madame ; Nous étions deux. Je suis désormais le seul.

     

    -          Qu’est devenu l’autre parleur ?

     

    -          Je l’ai tué.

     

    Un silence gênant s’installa. Les yeux bleus pales de la reine étaient posés sur le jeune rouge et or. Lucius clarifia la situation

     

     

     

    -          Voldemort était l’autre parleur votre altesse ce jeune homme est Harry Potter, le sauveur du monde sorcier.

     

    -          Tout s’éclaire. Lucius, emmène-moi à ton directeur. J’ai à lui parler.

     

    La cheminé s’activa en vert et Dumbledor en sortit, sa robe était l’une des plus ridicule qu’il devait avoir en stock, elle était mauve et brune et elle dessinait des sortes d’arabesques étrange sur le bas. La reine nâga cracha devant l’arrivée inattendue d’un visiteur. Sa colère dévoila à tous quelle était son espèce, c’était un cobra royal, sa peau se tendit au niveau du cou pendant qu’elle ouvrait la gueule pour siffler son mécontentement. Albus se courba légèrement faisant mine de s’incliner et Lucius prit la parole.

     

    -          Votre majesté, c’est Albus Dumbledor, directeur de Poudlard et vainqueur de Grindelwald le mage noir.

     

    Elle se calma et prit doucement forme humaine.

     

    -          Pardonnez-nous d’avoir investit votre école, j’ai reçu un message de Lucius qui m’a inquiété et j’ai pris la décision de venir régler la situation en personne. Pourquoi sentez-vous autant le citron ?

     

    Dumbledor partit d’un grand rire et ses yeux pétillèrent.

     

    -          Votre venue ne pose aucun souci Madame, je m’attendais à une visite importante de la communauté nâga après mon excursion au ministère. Voulez-vous un bonbon au citron ?

     

    La reine avait tout d’abord été surprise du comportement du petit vieux, elle ne le jugea pas gênant et accepta ce bonbon, elle avait au moins un point commun avec ce sorcier étrange : une passion pour le citron.

     

    -          J’ai prévu d’aller dés demain rendre visite à votre ministre sous forme royale, accompagné de mes deux gardes et de Lucius. Vous pouvez nous accompagner ou prévoir notre visite à votre ministère car je ne souffrirai d’aucun comportement irrespectueux ou raciste. Trois milles ans que nous vivons cachés pour ne pas effrayer les sorciers, il suffit. Désormais nous nous dévoilons. Il n’est pas question de vous envahir, simplement de ne pas être obligé de nous cacher en permanence.

     

    -          C’est compréhensible. Je partirais en avance afin de préparer votre arrivé. Malgré tout madame, notre ministre est loin d’être ouvert à toute les formes de civilisation donc son comportement ne sera pas celui d’un politicien correcte mais d’un homme effrayé d’après moi.

     

    -          Auriez-vous peur pour nous ?

     

    -          Il se pourrait votre altesse.

     

    Harry prit la parole à son tour, en fourchelangue afin que le directeur et ses amis ne le comprennent pas

     

    -          Ayant débarrassé le monde sorcier de l’un de ses plus grands fléau, j’ai une certaine notoriété votre altesse et le ministre me porte une estime nouvelle. Peut-être pourrais-je être utile.

     

    Elle sembla réfléchir quelques instants puis hocha la tête.

     

    -          Ce serait en effet une bonne chose. Malgré tout, si votre ministre a l’esprit étriqué il nous faut un lien fort entre nos espèces et une amitié n’est pas suffisante. De plus si j’ai bien compris, cet homme n’est pas au courant pour Lucius et ce dernier instruit des enfants, il va y avoir un vent de panique je le sens.

     

    Lorsque Harry et Lucius virent le regard pétillant de malice dans les yeux de Dumbledor, ils se tournèrent l’un vers l’autre et se jetèrent un regard désespérer avec une lueur de panique. La reine ressentit le stress émané de son nâga blond

     

    -          Un problème Lucius ?

     

    -          J’ai peur de l’idée qu’à l’air d’avoir eut le directeur.

     

    Elle tourna un regard interrogatif vers le directeur qui exposa son idée

     

    -          Votre altesse, vous dites que l’amitié ne serait pas lien assez fort.

     

    -          En effet.

     

    -          Et bien qu’est ce qui est plus fort que l’amitié ?

     

    -          L’amour je suppose.

     

    Le directeur sourit en hochant la tête, un air de compréhension passa dans le regard de la reine qui hocha à son tour la tête avant se tourner vers Lucius et Harry qui s’étaient rapprochés l’un de l’autre. Harry commença vraiment à avoir peur avec les yeux malicieux des deux fous. Lucius parla

     

    -          J’ai peur de comprendre ce que vous évoquez.

     

    -          C’est pourtant simple monsieur Malfoy. Un couple nâga-sorcier permettrait de prouver au ministère que les nâgas sont tout a fais capable d’être humain et quoi de mieux qu’un couple ancien mangemort-sauveur.

     

    Harry se retint de beugler un « Quoiiii ? » bien sentit, il se contenta de

     

    -          C’est une très, très, trèèèèès mauvaise idée.

     

     

     


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